JACK LAMY

BIOGRAPHIE ET TEXTE

*****  

 

          Né en 1944, vit et travaille à Saffré, 44

          Jeune, il aimait dessiner. De ses deux années passées à l'école Boulle, il y a près de 60 ans il a gardé la rigueur technique et l'amour du travail bien fait. 

          Ses activités professionnelles l'ont un peu éloigné de la création, mais retraité, il a repris les pinceaux. 

         Souvent pour son travail, il part d'une photo qu'il a prise lui-même ou d'une image trouvée dans une revue pour réaliser des peintures très réalistes. 

          Son travail ne correspond pas à ce que nous présentons habituellement au Hang-Art et c'est pour cette raison qu'il est l'intrus invité de cette expo 35. François Chauvet

********************   

JACK LAMY

Et ses peintures réalistes

*****  

          Pour le visiteur, Jack Lamy, peintre, semble appliquer sans concession une phrase d’un autre peintre, Roger Van Gindertael qui correspond à sa démarche artistique : “...Le rôle de la peinture est toujours d’exprimer la poésie profonde de tous les spectacles du monde, ressentie (souvent inconsciemment) par un homme ; cette poésie qui, lorsqu’elle a passé du monde au tableau (par quelle mystérieuse alchimie ?), fait de celui-ci une sorte de miracle...” En effet, il travaille longuement ses toiles, y campe un dessin absolument réaliste à partir duquel la peinture assure les contrastes de forme et de couleur, au service de la “description” de l’objet, du paysage, ou du personnage, placés en avant-plan, et conforte la “solidité” plastique de l’œuvre. Ainsi mis  en scène, ce premier plan dégage paix et sérénité, intimité et convivialité, ou au contraire force et pugnacité : Ici, traumatisé par les dégâts causés par des manifestants à l’Arc de Triomphe, il reprend avec une précision incisive le visage du moulage de plâtre du « Départ des Volontaires de 1792 », la chevelure ciselée, les sourcils froncés, l’énorme trou défigurant ce visage hurlant ; ailleurs ce sont de paisibles paysages qui ornent les cimaises : l’extrémité d’une île se reflétant dans l’eau, la scène éclairée par une lune énorme au niveau de l’horizon ; les lampes d’une double rangée de réverbères rendues diffuses par la pluie se reflétant dans une rivière, tandis qu’un vague monument bouche au loin le paysage ; etc.  Des œuvres dans lesquelles rien n’est laissé au hasard ; où chaque élément semble “voulu”, calculé, générant un paysage strict, mais fort et généreux.

           Le peintre semble parvenu à une très grande maturité où la forme est parfaitement maîtrisée. Les couleurs rares, brunes souvent, jouent sans hiatus les unes par rapport aux autres. L’espace est conquis et chaque détail ajoute à l’impression de maîtrise. Ces trois éléments, enfin conjugués, suggèrent donc désormais harmonie et poésie. 

Jeanine RIVAIS