Tous les deux ans, se pose le même problème : comment appréhender la BHN dans son ensemble, ses facettes étant tellement multiples ; ses références (Art brut, singulier, hors-les-normes) plus ou moins respectées par ces trublions qui mettent leurs cœurs et leurs tripes sur tous les supports ou dans tous les matériaux imaginables et qui, pour quelques jours envahissent la région lyonnaise ! 

Et puis cette année, s'est imposé l'improbable jeu de mots entre "les Temps modernes" et "l'Etang moderne" ! Le mot "moderne" impliquant bien sûr la volonté des organisateurs d'être résolument "de leur temps" ; mais le mot "étang" suggérant les fouissements, les stagnations ou au contraire les grands élans de créativité : tous problèmes qui sont le propre des authentiques créateurs. Sans parler de tous les fantasmes liés à ces eaux claires ou turbides ; stagnantes ou courantes, d'où pourraient être issues les créatures fantasmagoriques à la fois effrayantes et fascinantes nées de l'imagination des exposants ! 

Passons sur les problèmes d'adresses mal gérées ou de lieux aux horaires fantaisistes. Il faut s'y faire ! Faire contre mauvaises indications bon cœur ! Braver les aléas, et se dire que tous ces bénévoles ont fait de leur mieux, pour finalement, notre plus grand plaisir ! 

Et parlons de la convivialité qui règne en ces lieux aux heures "laborieuses" ; tant de la part des "gardiens" des temples éphémères que sont l'Université Jean Moulin et le Centre Berthelot et les nombreux lieux disséminés dans Lyon… et sa périphérie. Ou aux heures (supposément) de repos où il est possible de se retrouver avec les artistes et les organisateurs en des soirées endiablées ! 

Evoquons enfin la gentillesse, la chaleur, la convivialité (là aussi) des hôtes qui, pour quelques jours et quelques nuits reçoivent les artistes et leurs visiteurs attitrés ! Un merci tout particulier à Elodie et Sabine qui, malgré leur travail épuisant, nous reçoivent, Michel Smolec et moi, à chaque nouvelle manifestation ! 

Bref la BHN est et demeure hors-normes, attirante et agaçante, mais incontournable ! 

Jeanine RIVAIS

Octobre 2017