De ses argiles imprégnées de végétaux à ses enroulements ou amoncellements de papiers anciens, Sylvie Arfelli crée en parfaite harmonie, des jeux d'ombres et de lumières, des brillances et des matités, mettant ainsi en valeur avec un égal talent, un même sens de la nuance, son travail sur le passage et la trace du temps.

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          "S'asseoir et demeurer là" : les chaises fragiles de BAP nous accueillent, l'arbre du château nous abrite et, depuis ce refuge, nous contemplons le pays ge. On pourrait rester là, paisibles, mais inévitablement, vient le désir d'échapper au lieu, d'aller voir au-delà des collines. Le ferons-nous ? 

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          Peintures, collages, dessins, souvent sculptures, aucun des garçonnets de Jacqueline Blanchet ne descend au-dessous de la ceinture, et même, parfois, ils n'ont qu'une amorce de bras. Mais leurs petites frimousses aux traits fins, aux yeux noirs souvent introvertis, et aux lèvres lippues leur donnent une très attachante présence.  

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS http://jeaninerivais.jimdo.com/FESTIVALS : 6e BIENNALE DE SAINT-ETIENNE 2018

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          Avec ses monotypes ou ses gravures, Florian Bonfillon ornemente les éléments de son abécédaire d'une végétation où fleurissent des têtes de morts, de petits écussons où dansent des diablotins ; d'élégants entrelacs ; conçoit carrément des pages d'écritures ; ajoute des annotations, des scènes perdues au milieu de la page ; ou entoure l'œuvre de phrases exprimant ses états d'âme.

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          Travaillant ses photographies, Hervé Clavreul mêle passages nets ou opaques et espaces flous qui favorisent la transparence de chaque image, créant des résonances picturales nouvelles qui entrent en contradiction avec la définition initiale : cette superposition de photographies, multi-expositions témoigne de toutes les audaces.

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          Artiste d'Art-Récup', Xavier Decloux donne à ses glanes une seconde vie, allant du couple tubulaire à l'oiseau chimérique, ou plus prosaïquement au landau suranné, ou à l'âne dûment encadré !... Une manière bien à lui de détourner le monde, agir résolument dans la modernité, au long d'une œuvre fantasmatico-narrative.

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         Avec ses petits loups si familiaux, Mireille Faure fait intervenir ses talents de sculptrice et de peintre qui génèrent l’immédiateté des silhouettes de ses créatures :  l'individu seul, le groupe, les enfants ; les aléas de leur vie de migrants : Un moyen détourné de parler de l'homme, en somme, dans sa contemporanéité. 

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/FESTIVALS : 6e BIENNALE DE SAINT-ETIENNE 2018. INVITE D’HONNEUR EVA 2023 FESTIVALS. 

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          "Dans le carton, tout est bon", du moins Jean-François Fontaine le pense-t-il, lui qui l'a choisi pour y déposer ses têtes aquarellées, ses petits chats feuillus, ses personnages à roulettes avec leurs yeux sur le côté de la tête, ses mains perdues dans l'espace, bref toutes les fantaisies que lui suggère son esprit fantasmatique ! 

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          Des fuchsias obsessionnels, chez Marie-Paule Gerbault; en fleurs inversées formant têtes, s'étalant sur des étamines-jambes, dansant avec des personnages nus ;  groupes en boutons saluant comme au théâtre, longues tiges fluant au-dessus des têtes ; fanées peut-être, leur âme épanouie s'envolant : la fragilité de la nature… 

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          Une multitude de lignes, l'effervescence, le désordre, la surabondance qui les infléchit, perturbe les stabilités. Les œuvres de Yannick Grégoire sont résolument obsessionnelles, figuratives, libres de tout esthétisme, de tout concept, émergées de la Figuration libre voire libérée, dans une version expressionniste. 

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "Scories dans la brume" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ FESTIVALS. BANNE MAI 2017. LIEUX ET EXPOSANTS

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           Tous les petits gymnastes de Ghislaine Haté sont par deux, dans des postures acrobatiques impressionnantes : virevoltant, cambrés au maximum, faisant le grand écart. Parfois, l'artiste intervient sur tous ces acolytes, tire l'un, pousse l'autre… et voilà leurs rapports gymniques complètement modifiés, au ravissement du visiteur. 

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LES GENTILS ACROBATES "BALEZES" DE GHISLAINE HATE" :  http://jeaninerivais.jimdo.com/ "LES INOUÏS CURIEUX CHAUMONT 2022 FESTIVALS.

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          Avec l'omniprésence d'un ciel bleu qui, peut-être, lui rappelle son Afrique du Sud natale, les œuvres de Franck Jooste attestent de ses talents de coloriste, de sa façon de jeter d'un geste large ses personnages au centre, puis de revenir à petits détails léchés, emplissant alors le groupe jusqu'à ce que ne reste plus aucun espace vide. 

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          Collages ou peintures, l'homme et/ou la nature est (sont) présent(s) dans les œuvres de Patrice Marchand : fuyant ou s'accrochant à des branches ; visage demi-caché par des algues… Enorme faille blanchâtre crachant des flammes ; village deviné plutôt que vu tapi entre des éclairs blancs… La lutte pour la vie, toujours ! 

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          Guerriers de Michel Martin, ou moines à la barbe fleurie, seule leur tête est indépendante de leur tronc duquel ne se détache aucun membre. Bien qu'armés de lances, de casques à cornes ou d'écus, leurs yeux clos leur donnent des airs paradoxalement pacifiques. Tandis que ses baigneuses, arborant leurs jolis maillots sont prêtes à nager ! 

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          Hervé Milon propose de solides architectures, monuments emblématiques de Dijon, fantasmés dans un lointain futur ; revisités dans des décors où se mêlent animaux préhistoriques, tours moyenâgeuses, verdoyants lieux contemporains… Réalisant ses œuvres si particulières au dessin au trait, il assure ainsi leur atemporalité. 

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          Avec Julia Morlot, la terre peut se modeler à loisir et se rendre légère, donner l'illusion de l'eau, feindre le corps du vivant, en représenter la vulnérabilité comme un débordement. Au cours d'un atelier tout public au lavoir bas de Salmaise, une œuvre collective (et tentaculaire) naîtra. Ici, tout pousse, prolifère et foisonne.

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          Au fil des années, Nam T n'a toujours pas "rencontré" l'angle droit. Toutes ses formes sont adoucies. Mais désormais, elle se préoccupe pour ses personnages et fleurs multiples, de couleurs allant des ocre aux bleu gris, où se glisse parfois une plage de rouge dulcifié. Créant ainsi un univers poétique, un peu nostalgique.

VOIR AUSSI : COURT TEXTE DE JEANINE RIVAIS : FESTIVALS, EVASIONS DE LA PEINTURE 2018, Page des exposants

Et TEXTE DE JEANINE RIVAIS "DOUCEUR ET SERENITE CHEZ NAM T" : FESTIVALS LES SARABANDES 2019 PAGES TEXTES

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          L’évidente unité formelle des œuvres de Francis Orzel, tient aux formes imbriquées, emboîtées, conçues en lanières de carton ondulé, collées les unes aux autres. Elles sont traitées tantôt à la bombe, tantôt à l'aérographe. Des associations d'images, figuratives ou abstraites s'y côtoient, relevées de couleurs discrètes où joue la lumière. Elles génèrent des œuvres fantasmagoriques qui intriguent le visiteur.

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**          Les sculptures de Hugues Pétérelle sont en éternel mouvement. Lourdes compositions conjuguées en de multiples possibilités, associations inopinées. Et dans chacune, où se côtoient suspense et méditation, passé, présent, futur, le visiteur peut voir du respect pour le matériau dont elle est issue…

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "LES CONSTRUCTIONS METALLIQUES DE HUGUES PETERELLE" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ SAINT-ETIENNE BIENNALE DES ARTISTES SINGULIERS ET INNOVANTS 2022. Rubrique FESTIVALS LIEUX ET EXPOSANTS

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          Tout est affaire de matière chez Véronique Peytour. Et d'harmonie dans les vibrations de couleurs dont la gamme, pourtant, est très limitée. Les unes et les autres sont tellement serrées, drues, foisonnantes de petites inventions, tellement expressives, riches de détails de l'infinie nature, que c'est toujours l'été dans ses paysages. 

VOIR AUSSI : TEXTE DE JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/ Festival Bann'Art 2012. Et FESTIVALS. BANNE MAI 2018. LIEUX ET EXPOSANTS

Véronique Peytour était la lauréate du coup de cœur du public 2024.

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          La peinture d'Eduardo Sampaio propose des scènes intimistes (musique, danse, plage, méditation). Quête récurrente d'une représentation de la vie quotidienne banale. Conçus en des tons d'ocre roux, les gestes et les postures sont exacerbés par leur décomposition en multiples parcelles anguleuses d'où s'échappe la vie. 

Eduardo Sampaio était à l'unanimité, le lauréat du Prix EVA 2024.

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          Pas de sentiment inutile, pour Michel Schwebel, un humour grave, face à la toile qu'il va couvrir ou à la terre qu'il va pétrir ; et du talent pour créer ses personnages intemporels, avec pour connotation sociale leur appartenance au peuple ! En attestent leurs yeux fatigués, leur visage buriné, leur col chiffonné sous la casquette passée au soleil !

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          Où s'en va donc Henk Slomp, sur ses merveilleuses charrettes si lourdement chargées ? ! Tractées par d'étranges animaux debout, perchés sur leur siège ; animées au moyen de séries tubulaires en cuivre… Participent-elles d'une migration dont les étapes seraient des bouquets de fleurs et d'oiseaux métalliques qu'il plante sur leur chemin ? 

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          Les œuvres de Jef Sublet proposent autant de "joyaux" (des feuilles, ou des pétales ?) discrètement colorés, sertis dans de lourds empâtements blanchâtres, qui quêtent la lumière. Un travail intimiste, où seuls l’intéressent, l’émotion de la "découverte" d’un petit coin végétal, l’intimité de la rencontre avec ce lieu secret de vie.

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          Bien Velds est-elle bien assise, vu toutes les chaises qu'elle crée, chaises-sièges évidemment, bancs à multiples dos, chaises-écritoires, chaises-valises ; tordues, bancales, seules parmi les fleurs ou oubliées dans quelque sombre tunnel, en couple dossiers embrassés, en file dansant la gigue, perdues parmi les ombres au milieu de nulle part. 

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