LE MONDE SUBAQUATIQUE DE SANDRINE VALEZI, dite DRINE, peintre.
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Est-ce par nostalgie d'enfance, que Sandrine Valezi a pris pour pseudonyme "Drine", comme un petit mot affectueux qui l'accompagnerait dans sa création ?
Une création un peu fantasmagorique où une petite fille/sirène aux cheveux bleus ornés de rameaux à boules, semble disperser ses pensées comme autant de bulles de savon ; où un garçon/oiseau fixe de ses trois yeux exorbités (deux d'enfant et un d'oiseau) quelque chose de vraisemblablement fascinant puisque ses cheveux se dressent (littéralement) sur sa tête ; où une sorte d'entité (sans doute sous-marine puisqu'un poisson converge vers elle) à tête humaine, grandes ailes éployées dissimilant son corps, semble, d'un air pensif, regarder le visiteur en off ; où un éléphant/poisson/méduse récite en vers son mal-être** ; où une sorte de cœlacanthe ornementé à l'égal d'une statue primitive africaine regarde de ses yeux vairons vers quelque monde hors champ ?... On pourrait à l'infini parler de bancs de poissons aux ventres hérissés de vibrisses ; de profondeurs abyssales traversées par des ondes/varechs…
D'ailleurs, il semble bien que le milieu subaquatique soit récurrent dans le monde de Drine. Un monde dans lequel évoluent toutes sortes d'espèces vibratiles, d'animaux composites, bisons/crevettes, coqs/pieuvres, etc. ondulant parmi des algues et des feuilles dépourvues de limbes. Le tout dans de belles couleurs ocrées, plus souvent vert glauque ou bleu céleste.
D'ailleurs, il semble bien que le milieu subaquatique soit récurrent dans le monde de Drine. Un monde dans lequel évoluent toutes sortes d'espèces vibratiles, d'animaux composites, bisons/crevettes, coqs/pieuvres, etc. ondulant parmi des algues et des feuilles dépourvues de limbes. Le tout dans de belles couleurs ocrées, plus souvent vert glauque ou bleu céleste.
Et elle, Drine, où est-elle ? Est-elle la fillette aux cheveux bleus ? Le garçon aux yeux exorbités ? L'entité à tête humaine…? Est-elle tous ces êtres à la fois ? Porte-t-elle en elle un imaginaire qui générerait toutes ces créatures insolites peuplant habituellement les contes pour enfants ? Ou, au contraire, devenue adulte, s'évade-t-elle en rêve vers ces univers fantasmatiques peut-être plus conviviaux que ceux où se déroule son quotidien ? Qui sait ?
Jeanine Rivais.
** "Il voyage en solitaire Et nul ne l'oblige à se taire Il sait ce qu'il a à faire Il chante la terre Mais il est seul Un jour L'amour l'a quitte S'en est allé faire un tour de l'autre côté d'une ville où y'avait pas de place pour se"…