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Les textes reproduits ici ont été écrits par Oana Amaricai et Jean-Luc Bourdila. Tous ont été publiés en français et en anglais dans le catalogue 2015.
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Marcel BENAÏS :
Prix Psychologie. Grans Baz'Art 2010
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE COMPTES-RENDUS DE FESTIVALS : GRAND BAZ'ART A BEZU 2010.
La peinture de Marcel Bénais, prétendument abordable et ludique, se pare de traits schématiques, parfois caricaturaux, et de couleurs acidulés, pour détourner l’attention de son énigme, l’inquiétude immanente de la vie, l’angoisse toute-pénétrante, qui guette dans les endroits les plus inattendus, dans les scènes les plus anodines et réconfortantes, que ce soit une vue du phare de l’Ile de Ré, un chef-d’œuvre de la peinture baroque, ou bien une ville toute rose et bleu ciel, parcourue dans tous les sens par des troupeaux de voitures sans passagers, comme des navires-fantômes sur les hautes mers.
Cet artiste sophistiqué et très cérébral déconstruit les images qui le et qui nous nourrissent et y glisse le détail dissonant, presque imperceptible, banal en soi mais qui fait trembler le sentiment confortable du familier.
MICKAËL BETHE-SELASSIE
Invité d'honneur Grand Baz'Art 2015
TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "CIRCUMNAVIGATIONS ET ETHNOLOGIE CHEZ MICHAËL BETHE-SELASSIE" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique RETOUR (s) SUR UN QUART DE SIECLE D'ECRITURE (s).
Ce texte a été publié en français et anglais dans le catalogue du festival 2015.
Roland BIDEAU
Prix Mouvement - Grand BAZ'ART 2009
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE
COMPTES-RENDUS DE FESTIVALS : GRAND BAZ'ART A BEZU 2009. Et AUTRE ENTRETIEN : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE COMPTES-RENDUS DE FESTIVALS : GRAND BAZ'ART A BEZU
2010.
Roland Bideau invente un univers qui commence par la naissance de la vie sur terre. Sa propre mythologie, racontant à sa façon la création de la vie, la première cellule, la transformation, la métamorphose en être humain ou en animal.
L’artiste imagine tous les détours que la vie a du prendre avant de trouver la forme qui est la notre et de la vie qui nous entoure. Pour cela des êtres sortent de son inconscient et il les nomme « des Humano Inconscients ».
Il veut créer une réflexion sur le monde d’aujourd'hui, en montrant la vie qui le touche, les choses qui le choquent, qui l’amusent, qui le terrifient, ou qui lui font aimer la vie.
Montrer aux Autres l’humanité dans toute sa force et sa fragilité.
Jérôme BOUSCARAT
Prix émotion Grand BAZ'ART 2013
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.doc/ Rubrique FESTIVALS : GRAND BAZ'ART A BEZU
2013.
En récupérant les artefacts oubliés du passé, Jérôme Bouscarat semble emprunter la démarche de l’archéologue, mais, à la différence de celui-ci, l’artiste les sort de leur contexte et leur donne des fonctions nouvelles, toujours subordonnées à une pensée directrice qui porte sur la contemporanéité et ses fléaux.
Ceci est particulièrement évident dans le cycle des «pénates», les dieux domestiques des Romains, des divinités humbles, aux ambitions bien contenues. Nullement désireux de conquérir le monde ou de convertir les peuples, les pénates se contentaient de régner sur les vivres du garde-manger et sur le feu du foyer. Cette idée des dieux personnels, d’une religion à géométrie variable, sans prosélytes et sans clergé, séduit l’artiste par son potentiel pacificateur dans un monde ravagé par le fanatisme religieux.
Jean-Michel CHESNE
Bienvenue Grand BAZ'ART 2015
TEXTE DE JEANINE RIVAIS" : LA CHAPELLE DE JEAN-MICHEL CHESNE" : BULLETIN DE
L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA N° 70 DE JANVIER 2002. Et : http://jeaninerivais.fr Rubrique ART SINGULIER. Et aussi : ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS / http///jeaninerivais.jimdo.com/
Rubrique FESTIVALS BIENNALE DE LYON 2011.
Après une visite au Palais Idéal du facteur Cheval qui lui révélera l’Art Brut, Jean Michel Chesné deviendra collectionneur de cartes postales anciennes sur les environnements marginaux. Passionné par le Folk Art américain, collaborateur de la revue Gazogène, il se définit lui même comme un autodidacte «éclairé».
Sa série de «Dentelles » en noir et blanc débute en 2009 presque par hasard en essayant un stylo à encre blanche sur un papier noir. Les formes de ses dessins oscillent en permanence entre structures graphiques réfléchies et totale improvisation.
Son travail, telle une pensée tribale reconnecte faune, flore et humain, dans un univers qui est UN. Le «regardeur» est happé entre abîme et infini comme par la fascination exercée lors des danses d’un rituel chamanique.
Eric DEMELIS
Bienvenue Grand BAZ'ART 2015
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE FESTIVALS BANNE
2012.
Les dessins d’Eric Démélis, implacables et inquiétants, sont des irruptions chaotiques du subconscient, remplis à ras-bord d’arcanes, peuplés par des monstrueuses créatures mi-humaines, mi-animalières qui évoluent dans la logique désarticulée du cauchemar.
«A l’origine, mes dessins sont nés d’angoisses et de peurs de l’invisible, d’un ressenti douloureux par rapport au monde extérieur. Mes dessins d’aujourd’hui se nourrissent du passé et des mythes qui lui sont associés. Je m’inspire autant de l'art brut que de toutes les formes populaires du dessin, de la bande dessinée au dessin contemporain».
L’artiste est né en Haute Savoie en 1974, et il a commencé à dessiner assidûment en 2011, après avoir travaillé comme chauffeur-livreur, facteur, coursier.
Hubert DUPRILOT
Prix Mouvement - Grand BAZ'ART 2012
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.doc/ Rubrique
COMPTES-RENDUS DE FESTIVALS : GRAND BAZ'ART A BEZU 2012. Et aussi : ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS /
http://www.dailymotion.com/video/xruzjg_1-2-grand-baz-art-a-bezu-2012-4e-festival-international-d-art-singulier-contemporain_creation
Un des multiples paradoxes qui caractérisent le travail de cet artiste muni d’une grande force d’évocation est sa capacité à humaniser le monstrueux, à rendre les visions cauchemardesques profondément émouvantes et tendres. Ses personnages -des êtres aveugles et décharnés, comme des survivants sans mémoire dans un monde post-apocalyptique- sont étonnamment expressifs et touchants dans leur fragilité.
La série mythologique, un vrai grand livre des Métamorphoses selon Hubert Duprilot, revisite des mythes fondateurs en y réinjectant une sensibilité d’écorché vif qui restitue leur actualité intemporelle et surtout en rachetant les monstres, les abominations de la nature, qui sont humanisés par leur déroute, leur peur et leur solitude. En ceci, comme dans la vie, les Minotaures et les Chimères nous sont plus proches que les héros.
Jean-Pierre FAURIE
Prix Poésie - Grand BAZ'ART 2012
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.doc/ Rubrique FESTIVALS :
GRAND BAZ'ART A BEZU 2012.
Jean-Pierre Faurie se présente comme Artiste Universellement Inconnu, en dépit du fait qu'il ait été très souvent exposé en Europe et au Japon. L’humour et l'esprit ludique caractérisent ses créations qui se lisent comme des puzzles ou encore comme des jeux dans lesquels nous sommes invités à trouver le dessin caché ou à déchiffrer le calambour.
Ses personnages, fabuleux comme les habitants d’une forêt enchantée, semblent animés par une joie de vivre légèrement malicieuse, comme des lutins.
Le même humour et sa grande générosité d’âme l'ont soutenu pendant les années passées au service des plus affligés, comme instituteur spécialisé pour les enfants déficients intellectuels, rééducateur en psychomotricité, animateur des ateliers d’art thérapie etc.
Laure KETFA
Prix Tendresse - Grand BAZ'ART 2010
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique FESTIVALS. GRAND BAZ'ART A BEZU 2009.
Féminité auréolée, rouges et bleus éclatants, architectures sorties des rêves et des Mille et une nuits. Motifs slaves et légendes celtiques. Et surtout, cette atmosphère enchantée, ou peut-être bien ensorcelée, qui captive le regard pour se nourrir de son énergie.
Ceci est un essai pour décrire les toiles de Laure Ketfa. L’élément central est toujours le visage d’une femme aux attributs romantiques : grande pâleur, belle bouche rouge à peine courbée dans un sourire tendre, un œil -toujours un seul- vif, hypnotique, un rien inquiétant.
Cette femme est parfois mère, parfois vierge, élément de la nature ou hallucination d’un amoureux. Accompagnée par des enfants ou des animaux fabuleux, elle semble exister dans un jardin secret, interdit à l’homme, qui n’y pénètre qu’en guise de magicien ou incube.
Sandrine LEPELLET1ER
Prix Expression - Grand BAZ'ART 2014
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.doc/ Rubrique FESTIVALS : Banne 2013.
Sandrine Lepelletier s’intéresse à l’Humain. Ses oeuvres, qu’elles ressemblent à des tours, des maisons ou même de boîtes à secrets ou à ... malices, sont pratiquement toutes des têtes humaines.
Ses sculptures sont une expression de la recherche de la place de l’Artiste qu’elle n’a pas encore trouvée dans son existence. Une recherche intérieure : vivre une certaine solitude dans la collectivité. C’est aussi son parcours personnel, la recherche d’un endroit intérieur.
L’artiste aime mettre de l’humanité dans un monde fait de solitudes, combler les vides. Dans un monde où tout se délite, où tout est à refaire, qu’il faut recréer. Loin de la résignation, c’est un message d’espoir, une citadelle où l’on peut trouver protection, quelque chose de rassurant.
Joël LORAND
Bienvenue - Grand BAZ'ART 2015
TEXTE DE JEANINE RIVAIS : "POESIE ET FANTASMES DANS L'ŒUVRE DE JOËL LORAND, PEINTRE":
http://jeaninerivais.fr Rubrique : ART SINGULIER.
Un jour de septembre 1994, Joël Lorand a eu l’irrésistible pulsion de vouloir laisser une trace visible et durable après lui. Depuis? il n’a cessé de dessiner au point que cela en est devenu une obsession envahissante.
Dans un ensemble de formes hypnotiques d’un très grand raffinement, avec une gamme de couleurs en parfaite harmonie, l’artiste nous livre des monstres inquiétants parfois effrayants, des humains enchevêtrés dans leurs errances aux visages anxieux avec un semblant de résignation, voire des extra-terrestres apeurés de leur découverte.
Notre Moi profond est bousculé, et pourtant chaque dessin représente quelque chose de rassurant : une métamorphose, un accouchement, pour mieux résister au monde qui en oublie ses vraies valeurs.
Zabel MAMIZA
Prix Poésie - Grand BAZ'ART 2011
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : http://jeaninerivais.jimdo.com/ RUBRIQUE COMPTES-RENDUS DE
FESTIVALS : GRAND BAZ'ART A BEZU 2010.
Zabel Mamiza, qui doit son nom d’artiste à ses petits-enfants, est attirée par la couleur, la vie, l’enfance et les petits souvenirs anodins qui explosent et prennent vie sur ses toiles. Même si ses souvenirs, qui reviennent de façon récurrente dans ses tableaux, sont parfois abordés avec le ton de l’humour pour mieux en adoucir la pénible réalité.
Sur la toile, créer un rythme vivant pour un personnage est également pour elle un vrai besoin comme pour s’affranchir de souffrances morales familiales de sa petite enfance et conquérir cette liberté d’expression qui lui a longtemps été refusée, parfois niée.
«Je suis très habitée et parfois j’ai du mal à faire ressortir ce qui est en moi. Alors, peut-être est-ce un peu de moi qui ressort ? je pense qu’il y avait beaucoup de solitude».
“Papa” Ioan MARIC
Prix du Public - Grand BAZ’ART 2013
“Papa” Ioan Maric pense qu’il est un artiste naïf, parce que les autres le définissent ainsi, cependant il a l’intuition du fait qu’il n’est pas comme les autres.
Il ne se revendique pas artiste marginal, tout simplement parce que le terme n’est pas bien installé dans son appartement de Bacâu en Roumanie. Mais dans les yeux avec lesquels “Papa” Ioan regarde et peint le monde de son village natal, il n’y a aucune trace de naïveté. Il y a de la bienveillance, oui, et de la réactivité doublées par une bonne dose d’ironie, un éclat de rire du fond du cœur pour chaque vice et folie qu’il met sur la toile.
Et surtout, “Papa" Ioan est un allégoriste qui utilise des avatars de bestiaire médiéval, ce qui a fait qu’il est parfois comparé au grand conteur Moldave Ion Creangâ.
Papa Ioan Maric a participé à l'exposition collective "Romania hors-les-normes 2013".
JEAN-CHRISTOPHE PHILIPPI
Prix Couleur. Grand Baz'Art 2010.
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS :: http://jeaninerivais.fr : Rubrique COMPTES-RENDUS DE
FESTIVALS : GRAND BAZ'ART A BEZU 2009.
L'univers de Jean-Christophe Philippi est complexe. Galaxies, spirales, échelle de Jacob, Arbre de Vie, animaux bibliques qui symbolisent l'origine et la fin, dans l'instant, ne sont que l'empreinte visible de sa pensée.
Ses œuvres sont des "représentations" revêtues de traits et de couleurs qui permettent de sortir du temps, d'échapper à la linéarité ; qui rapprochent de l'extase, et permettent de trouver un moment de vérité. C'est la possibilité de l'éblouissement, dans l'imminent.
L'artiste s'obstine à peindre, parce qu'il y a quelque chose qu'il ne comprend pas et qui le pousse à déchiffrer. Comme une mythologie qui se serait enroulée à l'intérieur de lui-même. Plus il la déroule, plus le secret s'intensifie, se complexifie et pourtant, il essaie de le partager avec d'autres regards.
MICHEL SMOLEC
Prix Humour. Grand Baz'Art 2009
TEXTES DE JEANINE RIVAIS : "NAISSANCE D'UNE VOCATION" DANS LE NUMERO 58 DE SEPTEMBRE 1996, DU
BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA. "DE TERRE ET DE CHAIR, LES CREATIONS DE MICHEL SMOLEC, sculpteur" et : "TANT ET TROP D'YEUX ou MICHEL SMOLEC dessinateur" :
http://jeaninerivais.fr Rubrique ART SINGULIER. Et aussi : "ET DE NOUVEAU NOUS SOMMES DEUX" : http://jeaninerivais.jimdo.com/ Rubrique ART
SINGULIER.
Les œuvres de Michel Smolec expriment son besoin de raconter. L'artiste crée des situations à la fois originales et émouvantes.
Toute la tendresse et toute la jubilation de l'artiste font naître, entre ses personnages, ces petites complicités dans les attitudes, désopilantes et grimaçantes, comminatoires et drôles, mais jamais méchantes. Toutes si différentes et toutes issues de son imaginaire, ses femmes sont parfois totalement dévêtues, mais jamais provocantes, les fesses charnues, les seins voluptueux et affectueusement coquins, mais jamais vulgaires. Ses personnages ne se départissent jamais d'un humour sous-jacent, d'une vision acérée sur l'être humain.
Poussé par une obligation psychologique inclassable, il se trouve à renouveler à l'infini son univers fantasmatique et pourtant si joyeux.
CATHERINE URSIN
BIENVENUE GRAND BAZ'ART 2015
ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS http://www.Univers-singuliers Rubrique PRINTEMPS DES
SINGULIERS. ET AUSSI : http://jeaninerivais.fr COMPTES-RENDUS DE FESTIVALS: "COURANTS D'ARTS" NOTTONVILLE 2007.
Catherine Ursin témoigne dans ses œuvres, d'une réflexion sur la violence, en particulier celle infligée aux femmes.
Elle pose, à sa manière, la problématique du corps si souvent questionnée par les artistes de la modernité. De ce corps pesant, identifié, photographié, sexué, signifié, numérisé, normé, soigné, qu'il faut discipliner, mettre en mots, habiller, enterrer, etc. De ce corps, "chose insensée", selon la formule de Platon, qu'elle réinvestit pleinement dans l'élan, sans cesse renouvelé de ses dessins. On peut d'ailleurs regarder ses peintures en tous sens (les figures étant souvent tête-bêche) ! "On ne sait pas ce que peut un corps", affirmait Spinoza.
"Catherine Ursin, la chaman de l'imaginaire".
Texte de Philippe Godin. (diagonaledelart.blogs.liberation.fr)