En 1960, sa première exposition se tient à la galerie Jean Camion, rue des Beaux Arts. Chomo décide alors de quitter définitivement Paris et s'installe seul à Achères-la-Forêt.

          Écologiste avant l'heure, gardien d'abeilles, il possèdera jusqu'à vingt ruches ; il travaille le bois (ses "bois brûlés"), la pierre, les matières plastiques. Le chemin qui conduit à son domaine, où il travaille à ciel ouvert, est constellé d'écriteaux. On y lit par exemple : "Qèl anprint ora tu lésé sur la tèr pour qe ton Die soi qontan ?". Car Chomo développe son écriture phonétique dont la poésie envahit son œuvre. Il baptise son coin de forêt "Village d'Art Préludien".

          Délaissant le bronze, la terre cuite et le marbre, Chomo choisit des "matériaux qui respirent". La tôle, le bois, le plastique, le verre ou le béton sont sources de découvertes permanentes. Le sculpteur poursuit ses séries de bois brûlés. Il modèle aussi des grillages qu'il peint ou incruste de plastique fondu et de matériaux divers. Il détourne des jouets d'enfants. Il emploie le béton cellulaire : "Je le sculpte comme on écrit un poème" explique t-il à ses visiteurs.

          Chomo s'attaque à l'architecture et à l'art du vitrail : il construit trois bâtiments de bois, de grillage et de bouteilles, qui lui serviront à abriter ses très nombreuses oeuvres. Le premier s'appelle "Sanctuaire des bois brûlés" ; le deuxième, "L'Église des Pauvres", est agrémenté d'une rosace spectaculaire réalisée avec des bouteilles de couleurs ; et le dernier, "Le Refuge", recouvert de capots de voitures.

          C'est Clara Malraux qui attire l'attention du ministère des Affaires culturelles sur l'artiste. Après s'être essayé à la création musicale de style musique concrète, entre synthétiseur et poésie, le sculpteur devient cinéaste expérimental avec son film "Le Débarquement spirituel", en collaboration avec le réalisateur Clovis Prévost et Jean-Pierre Nadau. Il s'y met en scène au milieu de ses oeuvres

          Chomo meurt en 1999 entouré par ses créations, veillé par sa seconde épouse. Dix ans après sa mort, la Halle Saint-Pierre organise sa première grande rétrospective.

Désormais, seuls les bâtiments sont conservés dans la forêt, toutes les autres œuvres transportables étant stockées ailleurs[Où ?] ou vendues.

(¹) Wikipédia

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ORDRE DU JOUR : modification de l'article 16 des statuts de l'Association des Amis de Chomo.

 Suite à notre demande auprès des impôts de pouvoir délivrer des reçus fiscaux, nous avons obtenu une réponse positive de leur part sous réserve de modifier rapidement l'article 16 de nos statuts comme suit : " En cas de dissolution... l'actif est dévolu conformément à l'article 1er de la loi du 1er juillet 1901 et à l'article 15 du décret du 16 août 1901 à un ou plusieurs organismes sans but lucratif poursuivant un but similaire à l'Association des Amis de Chomo".

Il est très important que cette assemblée générale extraordinaire soit valide et donc que le quorum soit atteint. Aussi, nous comptons vivement sur votre présence. Si toutefois vous ne pouviez être présent, n’oubliez surtout pas de nous renvoyer votre pouvoir (cliquer sur le lien ci-dessous). Nous vous remercions par avance.

Bien à vous.                                               

 Pour le bureau  de l'association,

 Amélie Danchin, présidente

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          Cet automne, Muguette Bastide qui est un peintre de grand talent est venue passer quelques jours chez nous. Au cours d'une conversation, le sujet est venu sur Chomo parce que Michel et moi revenions d'une réunion de l'association qui a pris en charge la sauvegarde de son "VILLAGE PRELUDIEN". 

          A ce nom, Muguette s'est écriée : 

"Chomo, mais je l'ai connu autrefois, quand j'étais jeune ! Ma mère avait vendu les diamants qu'elle possédait, et mes parents avaient acheté un terrain dans la forêt de Fontainebleau. Et ce terrain était contigu à la parcelle qu'avait achetée la femme de Roger Chomeaux. Nous avons donc vécu côte à côte pendant plusieurs années.

Mais à cette époque-là, il ne faisait pas de sculptures ni de peintures, il construisait sa maison ! C'était juste après la guerre et les temps étaient durs ! Et les Chomeaux avaient deux enfants. Je me souviens que pour nourrir sa famille, Roger Chomeaux  tendait des collets dans la forêt pour attraper des lapins et des renards. Les lapins, c'était normal. Mais surtout, ce qui surprenait tout le monde, c'est qu'il faisait des pâtés avec les cuisses arrière des renards ! Personne n'osait y croire ! 

          Je crois qu'il avait de nombreuses ruches d'abeilles.

(Exclamations mi-surprise, mi-dégoût en repensant au fumet des renards qui, actuellement, prolifèrent dans les alentours !!)

          Je me souviens aussi qu'il était dur avec son fils tout jeune à l'époque : il l'obligeait à transporter des pierres pour construire une mare ! 

          Il me revient aussi qu'un jour, le feu avait pris dans la forêt et que plusieurs habitations avaient souffert. Mais pas celle de Chomeaux parce qu'il avait exigé que les pompiers arrosent copieusement sa maison ! 

          Et puis, nous avons déménagé, et je n'ai plus jamais entendu parler de lui." 

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