PERIPLE CREUSOIS 2020
(1842-1932)
Cette tombe est inscrite depuis le 18 décembre 1981 aux
MONUMENTS HISTORIQUES
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Dernier jour de notre périple. Comme Saint-Maixant n'est pas très loin, nous faisons un crochet jusqu'à cette ville, bien que sachant que le Musée de la Tapisserie est fermé. Dommage, ils vont apparemment présenter de belles œuvres représentant des scènes des livres de Tolkien.
Et nous revenons vers le cimetière de Saint-Maixant. Nous avons eu beaucoup de mal à le trouver, parce qu'il est hors du village, et ne se voit qu'arrivés à proximité. C'est finalement un autochtone anglais qui nous a renseignés.
Ce monument est remarquable, seul sur un petit terre-plein non loin de la porte d'entrée.
La Base Mérimée en donne l'historique suivant :
(¹) Il s'agit d'un "caveau funéraire ; un monument original de composition ingénue et d'un ésotérisme pittoresque - édifié en 1900 par son propriétaire, Pierre-Victor Loth. Né à Saint-Maixant en 1842, d'un père maçon, Loth est devenu tailleur de pierre, travaillant notamment à Langres (52) et à Paris. Il est mort en 1932. Son carnet de bord de maçon est conservé à la mairie de Saint-Maixant. Le monument, de plan rectangulaire, se compose de quatre éléments superposés : un soubassement de deux degrés ; un bloc trapézoïdal sculpté d'objets sacrés ou symboliques ; un ensemble formé de deux piles soutenant une dalle, ornées de motifs végétaux ; un couronnement formé d'éléments superposés (tronçon de pilier cannelé, vasque au décor de feuillage stylisé, globe orné de crochets, croix, pyramide à la base ornée de volutes).
(²)L’œuvre et le territoire
"Les « sociétés compagnonniques » sont des associations ouvertes aux métiers du bois, de la pierre et du feu. Après une période d’apprentissage, le Tour de France du compagnonnage, pendant 7 ans, permet à l’apprenti de se former chez des maîtres du métier qui lui transmettent connaissances et expérience.
Le chef-d’œuvre est imposé à tout apprenti-compagnon pour pouvoir passer « maître » en devenant, une fois le Tour de France achevé, « compagnon-fini ».
Au vu de sa qualité, le monument funéraire de Pierre-Victor Loth a pu être conçu comme un chef-d’œuvre de compagnon tailleur de pierre, bien avant sa mort en 1932.
Le monument se trouve à l’entrée du cimetière, qu’il marque par son imposante présence.
De plan rectangulaire, il se compose de quatre éléments superposés :
un soubassement sur deux niveaux ;
un bloc en tronc de pyramide décoré d’objets sacrés ou symboliques dans un cartouche. Les faces latérales présentent un décor géométrique et un arbre aux feuilles stylisées ;
un ensemble orné de divers motifs végétaux stylisés et géométriques ;
un couronnement avec une composition sculpturale centralisée constituée notamment d’une vasque au décor de feuillage stylisé, d’un globe orné de crochets, d’une croix, d’inscriptions et, au sommet, d’une pyramide à base carrée ornée de volutes.
Le tombeau est réalisé dans le granit du pays et on peut y trouver les symboles des Compagnons, des décors animaliers, végétaux, géométriques, la balance, le ciboire ou le bonnet phrygien."
(¹) Le premier texte et l'image du monument entier sont extraits d'un article de la Base Mérimée.
(²) Le second est extrait du texte de Géoculture, le Limousin vu par les artistes
Les autres images sont de Michel Smolec.