L’intérêt de Danielle Le Bricquir pour les mythes celtiques remonte à de nombreuses années. Comment en irait-il autrement, puisque la culture celte a imprégné l’enfance de cette Bretonne élevée à l’ombre des calvaires, dans la peur du passage de l’Ankou, les fantaisies de Merlin l’Enchanteur, les perfidies de Gorsiff le Serpent, etc. Tous ces personnages jalonnant les légendes récurrentes ou les enchantements générés par Marianne réveillée dans les édéniques Jardins d’Avallon…
C’est pourquoi chacune de ses œuvres est, dans des tons de verts d’eau ou de gris de ciels bas, un retour vers ces sources, vers des anecdotes arrachées à sa mémoire, où de petits personnages s’enchevêtrent sans références spatiales, ni temporelles, avec des végétations désordonnées, des soleils cabossés ou des animaux bien peu orthodoxes. Ces petits individus eux-mêmes proposent souvent des anatomies inattendues : visages à quatre yeux, femmes à plusieurs seins, fille « traversant » la mère, bête émergeant du sexe de la femme… Beaucoup de démons à conjurer, en somme, dans cette œuvre attachante par son humour et sa poésie.
CE TEXTE A ETE ECRIT APRES L'EXPOSITION "LE PRINTEMPS DES SINGULIERS" EN 2003, à l'ESPACE SAINT-MARTIN, 199 BIS RUE SAINT-MARTIN 75003 PARIS.
VOIR AUSSI TEXTES DE JEANINE RIVAIS : "CONTES ET LEGENDES DE DANIELLE LE BRICQUIR" : BULLETIN DE L'ASSOCIATION LES AMIS DE FRANCOIS OZENDA N° 52 DE JUIN 1994 ; et "LES AVENTURES DE DANIELLE LE BRICQUIR DANS LA FORET DE BROCELIANDE " : BULLETIN… N° 55 DE JUILLET 1995 ; et ENTRETIEN AVEC JEANINE RIVAIS : FEMMES ARTISTES INTERNATIONAL N° 11 DE JUILLET/SEPTEMBRE 1994.